C’est vrai que lorsque j’aborde la question de la démographie japonaise, j’ai peu de choses positives à dire par ce que, tout simplement, y’a rien à dire de bon. La démographie reste, et restera pendant encore longtemps, l’un des atouts de la puissance des Nations (condition nécessaire mais néanmoins non suffisante). Les baisses naturelles de populations, hors guerres et conflits, sont toujours des indicateurs du niveau de décadence d’un pays. La population Russe a baissé pendant 15 ans avant de se redresser, récemment et peut-être temporairement, sous Poutine.
Aussi, je ne vois que déclin dans les statistiques nippones.
Mais tout n’est pas perdu. Car le Japon a encore quelques balles dans le chargeur de son T89 (belle pièce de technologie locale injustement méconnue).
Je discutais l’autre jour avec un asset manager de la situation de l’immobilier au Japon et de l’impact de la politique d’immigration du pays sur le marché de la transaction. Alors qu’il me disait que le marché japonais tokyoite était en bonne condition, j’allais répliquer en lui lançant les futures évolutions de populations dans la région de Tokyo et le sakoku social qui se préparait… et j’ai réalisé… J’ai réalisé la chance du Japon. Par ce que même si l’archipel est dans une situation difficile, à la différence de la France, il a le luxe du choix. Un choix qu’il pourra exercer travers deux principaux leviers: la fiscalité et l’immigration.
Le Japon impose une fiscalité moitié moins importance que la France (informations officielles de l’ambassade de France. Certifiées sans fraudes) et une TVA de 5%… En cas de besoin, il y a une énorme marge de hausse. L’argent, c’est le nerf de la guerre.
L’immigration est contenue à moins de 2%. Ça veut dire là aussi, que la marge de hausse en cas de besoin (main d’oeuvre dans l’agriculture, les soins, les services etc.) est très suffisante et que le Japon pourra gérer une population étrangère maintenue à un niveau relativement faible pendant encore quelques décennies.
J’évoquerais un troisième point également à ne pas négliger. L’esprit national. Cet esprit de groupe qui reste encore fermement ancré dans les mentalités malgré une jeunesse individualiste… Une simple réorientation politique suffirait à remettre tout le monde au pas comme un seul homme! Sous une direction politique compétente, c’est un atout sans pareil.
Malgré sa position qui peut sembler pour le moins « inconfortable », population en baisse, dette publique en hausse, exécrables relations avec la future 1er puissance du Globe qui est aussi sa voisine, le Japon a donc encore quelques munitions à tirer.
Et comme on dit, tant qu’il y a des balles, il y a de l’espoir.