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Samourais et danseuses de ballet

Posté par tokyomonamour le 8 septembre 2010

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 15 secondes de bonheur. A regarder après vous être engueuler avec votre copine (ou votre copain).

Moi, ça me détend.

En passant:

Les pubs japonaises font régulièrement le tour du monde et sont renommées pour leur sens de l’humour « particulier », souvent très visuel, parfois de mauvais goût.  Mais les pubs du monde ont également du succès au Japon. La nuit des publivores, événement français né à Paris en 1981, est en effet organisée en tournée à travers le Japon, tous les ans depuis 1999. Cette année, les publivores se réunissent à Tokyo les 19 et 20 novembre.  Perso, j’ai déjà mes billets…

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Quand les étrangers sauveront le marché de l’immobilier locatif nippon

Posté par tokyomonamour le 7 septembre 2010

L’arrondissement de Shinjuku a la plus forte population étrangère de la capitale. 35 000 étrangers enregistrés pour 280 000 japonais selon les chiffres de la mairie (densité de 17 500 hab/m2 sur 18 km2). Le quartier d’ Okubo au nord de la gare de Shinjuku sur la Yamate line, abrite le quartier coréen le plus important de Tokyo (et le deuxième du Japon derrière celui d’Osaka), les étrangers travaillant dans les bars et les clubs de Kabiki-cho, le quartier nocturne et populaire le plus actif de la métropole, y trouvent généralement refuge. Selon un agent immobilier du secteur, 80% des personnes en recherche d’un logement locatif sont des étrangers.
shinjuku.png
L’arrondissement de Shinjuku dans la métropole

Il y a encore 10 ans, les agents immobiliers annonçaient pourtant clairement la couleur : « Pas d’étrangers » (on m’a fait le coup une fois ou deux, c’est très désagréable…).
Même quand vous aviez les conditions nécessaires, un visa, un salaire stable, un niveau linguistique satisfaisant, on vous demandait quand même, soit de prendre une société de garanti de loyer en plus d’un japonais caution solidaire, soit de trouver un japonais qui voudra bien faire office de prête-nom et signer le contrat à votre place. Si vous vouliez vous loger en couple et que vous n’étiez pas marié, les problèmes se cumulaient… Les propriétaires terriens locaux ont encore une morale conservatrice forte et ils refusent généralement les couples en concubinage. Il vous faudra peut-être ruser en disant que vous êtes fillançé (la morale conservatrice peut jouer en votre faveur, les fiançailles signifiant encore quelques choses pour gens du passé)…

Mais les choses changent. Depuis 2005, la population japonaise diminue. Elle diminue malgré l’augmentation extrêmement rapide du nombre d’étrangers dans le pays (de 1,5 millions en 1999 à 2,2 millions en 2009) ce qui veut dire que le pourcentage d’immigrés augmente d’années en années. Et même si le nombre de foyers continue d’augmenter à Tokyo et dans sa région (éclatement des familles, donc plus de célibataires, donc plus de besoins de logements), il est de plus en plus difficile de trouver rapidement des locataires, surtout quand les biens sont anciens, construits en bois, et se trouvent dans des quartiers populaires délaissés par les jeunes générations.

Les propriétaires font donc contre mauvaise fortune bon cœur et s’adaptent. Désormais, les étrangers sont de plus en plus considérés comme des clients comme les autres, du moins s’ils sont solvables. Le marché s’adapte à l’augmentation de la population immigrée, les propriétaires espèrent remplir leurs appartements (apa-to, des appartements en bois ou en structures légères bon marché) qui ne sont plus aux normes de confort des japonais modernes, avec des immigrés asiatiques.

A la différence de la France, les « HLM » n’accueillent que des gens solvables. Il n’y a pas de seuils de revenu maximum, au contraire, les organismes de logements publics japonais imposent un revenu minimum et jouent l’égalité. C’est donc le secteur privé qui accueille cet afflux massif de nouveaux locataires.
Infos complémentaires: l’organisme semi-public UR présenté ici fonctionne sur ce système mais il existe également des HLM gérés par la métropole qui eux, imposent des revenus maximums aux entrants.

Le marché se régule, les loyers baissent, des sociétés de caution spécialisées bon marché apparaissent, la morale conservatrice des propriétaires tombe peu à peu face à la nécessité de rentabiliser leurs logements et le gouvernement ne transforme pas les organismes de logement publics en boîte à ghettos…
Il est bien plus facile pour un étranger de se loger maintenant en 2010 à Tokyo que ça ne l’était encore en 2000. Ce n’est pas parfait, mais on est globalement sur la bonne voie.

Publié dans Immobilier au Japon, Logement | Pas de Commentaire »

Mandat électoral et nationalisme

Posté par tokyomonamour le 6 septembre 2010

Je reviens sur la conférence des patriotes qui a eu lieu à Tokyo le mois dernier à Tokyo et qui rassemblait les représentants des principaux partis politiques nationalistes (ou « patriotes » selon votre inclinaison politique) sur l’invitation de la Issukai.

Outre le contenu des débats, dont j’ai déjà parlé auparavant, le principal point de fracture entre les européens présents et leurs hôtes était à rechercher dans leur statut politique. Tous les représentants européens, FN, FPO, BNP etc. étaient présents en leur qualité de parlementaire, national ou européen. Les japonais par contre, n’avaient aucun parlementaire de niveau national à présenter de leur côté, juste des journalistes, des intellectuels ou des artistes…

En effet, il n’existe pas de partis politique d’extrême droite au Japon. On y trouve des courants de pensée nationalistes, des journalistes, des sympathisants parlementaires, mais aucun parti dédié en propre aux idées nationalistes. Les raisons? Multiples à mon avis: la guerre est toujours bien présente dans les esprits, les américains sont toujours là, le pacifisme et l’article 9 sont toujours de mise… Bref, le poids du passé récent et la situation géopolitique actuelle de l’archipel empêche surement la création d’un parti aux idées ouvertement patriotiques. Mais il ne s’agit là, à mon avis, que de causes conjoncturelles.

La véritable cause est à rechercher dans l’homogénéité ethnique, linguistique et sociale des japonais. Les hommes s’organisent en groupe politique pour se défendre lorsqu’ils ressentent un danger, comme le chien qui mord quand il a peur.
C’est pourquoi l’afflux massif de l’immigration en Europe a causé la création de nombreux partis d’extrême droite, par ce que ces populations étrangères sont perçues comme une menace et qu’elles suscitent des sentiments de peur et de frustration accentuées par des gouvernements démagogiques et globalement incompétents.

Le Japon n’a pas eu, jusqu’à très récemment, à faire face à ce genre de menace: une immigration strictement contrôlée, le parapluie nucléaire américain, une croissance économique principalement basée sur le « génie » technologique indigène (on dit que le Japon est un pays de copieurs, c’est un honteux mensonge! Le Japon est le deuxième pays, après les USA, par le nombre de dépôts de brevets). L’identité japonaise n’est pas une chose à défendre, à préserver comme un eco-système en danger. C’est un élément naturel, évident. Et on ne se s’organise pas pour affirmer quelque chose d’évident… De nombreux membres du PLD, qui a été au pouvoir pendant un demi siècle, jusqu’à l’an dernier du moins (avec quelques coalitions bancales depuis les années 90), ont des idées qui ne rebuteraient pas les cadres du FN. Mais ces idées nationales sont intégrées dans le processus politique, elles ne suscitent pas de débat réellement conflictuels.

Cependant, les choses sont en train de changer: appauvrissement général, augmentation de la précarité de l’emploi, hausse de l’immigration… Il n’est pas impossible que dans un proche avenir, sur le modèle européen, des partis politiques nationalistes « sérieux » présentent des candidats aux élections. Des groupes d’immigrés ou d’étrangers naturalisés s’organisent pour lutter contre ces tendances récentes qui iront probablement en s’accentuant à mesure que l’immigration chinoise deviendra plus importante. Espérons que les japonais sauront gérer ce choc des civilisations avec sagesse et modération.

Publié dans Nationalisme, Politique | 2 Commentaires »

Appartements tokyoites avec Jardins potagers

Posté par tokyomonamour le 5 septembre 2010

Le jardin potager est à la mode. Retour des jardins ouvriers ou des potagers familiaux… La tendance internationale dans les pays en voie de paupérisation (qu’on appelle encore parfois pays « industrialisés » ou pays « développés » mais plus pour très longtemps) est à l’auto-culture. Cultiver son jardin, c’est retourner à la nature et éventuellement économiser un peu sur le budget légume, mais c’est aussi un moyen de retrouver le sens de la communauté.

Tokyu fudosan, le bras immobilier de la ligne de chemin de fer du même nom, a bien compris la situation et vend depuis 2005, certains de ses appartements neufs avec un droit d’usage sur un jardin potager que l’entreprise détient dans le département de Saitama, dans le nord de Tokyo. Dans le cadre de son programme de Total Life Support, le groupe propose diverses activités pour reforger les liens dans les immeubles dont il assure la gestion (L’entreprise est constructeur-syndic-agent de transaction- gérant ferroviaire… Au Japon, les entreprises ont tendance à englober toutes activités de synergie et à tendre vers le zaibatsu, quel que soit le secteur), dont ces excursions potagères…

Le génie marketing nippon consiste à transcrire les tendances sociologiques du moment dans des services à valeur ajoutée très rapidement et généralement sous la direction des grandes entreprises. L’urbanisation à outrance de Tokyo et de sa région perturbe le système de valeurs traditionnel et provoque deux tendances opposées: un individualisme renforcé classique et une « contre réaction », une demande vers un retour à la communauté villageoise primitive, mais avec les avantages de la ville du 21ème siècle.

Ces tendances vont cohabiter et probablement s’accentuer dans les prochaines années, avec des quartiers-villages de bâtiments d’habitation fonctionnant parfaitement gérés par des entreprises de haut rang, avec les coûts que cela implique, et de l’autre côté, des copropriétés laissées à l’individualisme indifférent et au vieillissement des habitants. Désormais, le « micro » est le niveau de prise de décision le plus important. Pas quel pays ou quel région… Mais quelle ville et quel quartier. Les extrêmes se côtoient de plus en plus.

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Urbanité et Interdiction de fumer

Posté par tokyomonamour le 3 septembre 2010

Mégots dans les parcs, sur les trottoirs, les terrasses de café et dans les cours des entreprises… Le décret de novembre 2006 sur d’interdiction de fumer dans les lieux publics « fermés et couverts », appliqué aux espaces de convivialité privés autres que le domicile depuis janvier 2008, était clairement une question de santé publique, et pas de propreté urbaine. La question « urbaine » n’a pas eu le droit de citer dans les débats, au contraire même, elle a été complètement ignorée, le nombre de mégots ayant sur la voie publique ayant probablement fortement augmenté depuis et avec eux, les désagréments visuels, le travail supplémentaire des agents de la voirie et peut-être même indirectement, les taxes municipales.

Le Japon a adopté une approche radicalement différente de la question. Tout d’abord le débat ne se fait pas au niveau national mais municipal. Les arrondissements et les villes qui le souhaitent prennent des arrêtés pour limiter les lieux de tabagisme. Mais à la différence de la France, les lieux réglementés ne sont pas en intérieur mais en extérieur, sur l’espace publique. En effet, les autorités publiques se chargent de leur travail, cad réguler l’espace public, et pas plus.

L’approche française est autoritaire et contient en elle les graines d’une dictature des moeurs car elle tente de contrôler les comportements même dans les espaces privés (les espaces de convivialité). Les collectivités locales japonaises règlementent donc les lieux où il est possible de fumer en extérieur en créant des espaces fumeurs dédiés dans la rue et sur certaines places, en général aux alentours des gares. Principales raison : la propreté urbaine tout d’abord et le respect des autres sur l’espace public. Des amendes sont bien sûr imposées aux contrevenants de 5000 à 20 000 yens en général. C’est une politique déjà mise en place dans d’autres métroples asiatiques, l’exemple le plus célèbre et le plus extrême étant Singapour et sa politique d’interdiction du chewing gum.

La conscience de l’espace publique, de la nécessité de le garder propre et du respect des autres est une notion bien plus forte que la peur du gendarme. C’est une philosophie de la vie en communauté intégrée dans le système éducatif.

L’autre jour, je rentrais du boulot, sur les coups de 21h, et je décidais de m’en griller une petite lors de mon changement de ligne à Shibuya. L’espace fumeur, près de la statue de Hachiko était encombré et j’étais crevé, je me suis donc allumé ma clope dans un petit espace libre près de quelques vagabonds qui trainaient là (les mauvaises habitudes ont la vie dure…). Quelle ne fut pas ma surprise de voir des boites de conserve posées sur les rebords des petits murets remplis de mégots ainsi que des sacs poubelles pleins de bouteilles plastique et autres ordures. Je me suis approché d’un vagabond pour lui demander si je pouvais utiliser ces boites comme cendrier et il m’a répondu que c’était lui qui les avait posé ici pour que les fumeurs puissent jeter convenablement leurs mégots et leurs autres ordures. Je me suis demandé s’il ne faisait pas du commerce, genre en les revendant après, mais non il m’a affirmé le contraire en me disant qu’il remettait le tout aux éboueurs le matin.

« Pourquoi? » Lui demandais-je interloqué.
« Des rues propres, c’est plus agréable et puis les éboueurs sont occupés en ce moment » me répondit-il.

Des SDF qui nettoient la voie publique gratuitement et qui proposent des cendriers aux fumeurs en illégalité en considération de la propreté du quartier dans lequel ils vivent…

Venant d’un pays où les grèves des éboueurs provoquent régulièrement des montagnes de déchets dans les rues, avec tous les risques sanitaires que cela comporte, et où les SDF vivent dans des métros souvent vétustes au milieu des ordures et des mégots de leurs usagers, cette conversation m’a fait l’effet d’un petit choc culturel… Ça faisait longtemps que je n’en avais pas eu.

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