Appartements tokyoites avec Jardins potagers
Posté par tokyomonamour le 5 septembre 2010
Le jardin potager est à la mode. Retour des jardins ouvriers ou des potagers familiaux… La tendance internationale dans les pays en voie de paupérisation (qu’on appelle encore parfois pays « industrialisés » ou pays « développés » mais plus pour très longtemps) est à l’auto-culture. Cultiver son jardin, c’est retourner à la nature et éventuellement économiser un peu sur le budget légume, mais c’est aussi un moyen de retrouver le sens de la communauté.
Tokyu fudosan, le bras immobilier de la ligne de chemin de fer du même nom, a bien compris la situation et vend depuis 2005, certains de ses appartements neufs avec un droit d’usage sur un jardin potager que l’entreprise détient dans le département de Saitama, dans le nord de Tokyo. Dans le cadre de son programme de Total Life Support, le groupe propose diverses activités pour reforger les liens dans les immeubles dont il assure la gestion (L’entreprise est constructeur-syndic-agent de transaction- gérant ferroviaire… Au Japon, les entreprises ont tendance à englober toutes activités de synergie et à tendre vers le zaibatsu, quel que soit le secteur), dont ces excursions potagères…
Le génie marketing nippon consiste à transcrire les tendances sociologiques du moment dans des services à valeur ajoutée très rapidement et généralement sous la direction des grandes entreprises. L’urbanisation à outrance de Tokyo et de sa région perturbe le système de valeurs traditionnel et provoque deux tendances opposées: un individualisme renforcé classique et une « contre réaction », une demande vers un retour à la communauté villageoise primitive, mais avec les avantages de la ville du 21ème siècle.
Ces tendances vont cohabiter et probablement s’accentuer dans les prochaines années, avec des quartiers-villages de bâtiments d’habitation fonctionnant parfaitement gérés par des entreprises de haut rang, avec les coûts que cela implique, et de l’autre côté, des copropriétés laissées à l’individualisme indifférent et au vieillissement des habitants. Désormais, le « micro » est le niveau de prise de décision le plus important. Pas quel pays ou quel région… Mais quelle ville et quel quartier. Les extrêmes se côtoient de plus en plus.
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